Neuralink d’Elon Musk est dépassé par un rival dans une course à l’examen réglementaire.
Synchron Inc, qui développe une interface cerveau-ordinateur et qui est en concurrence avec Neuralink Corp d’Elon Musk, a recruté le premier patient de son essai clinique aux États-Unis, ce qui met l’implant de la société sur la voie d’une éventuelle approbation réglementaire pour une utilisation plus large chez les personnes paralysées.
L’étude de faisabilité précoce est financée par les National Institutes of Health et évaluera la sécurité du dispositif, connu sous le nom de Stentrode, a déclaré la société basée à New York. Elle évaluera également l’efficacité du Stentrode pour aider les patients à contrôler les appareils numériques en mains libres.
L’essai représente une étape importante pour Synchron, la première startup travaillant sur les interfaces cerveau-machine à entamer un essai clinique pour obtenir l’autorisation de vendre son produit. Il place également Synchron devant Neuralink, qui est mieux financée mais qui recrute encore un directeur d’essai. Neuralink a levé 205 millions de dollars l’année dernière. Synchron a levé 70 millions de dollars au total.
Les interfaces cerveau-ordinateur, ou ICB, pourraient permettre à des millions de personnes handicapées de communiquer plus facilement et de participer à la vie moderne. La paralysie touche plus de 5 millions de personnes rien qu’aux États-Unis, selon les chercheurs des Centers for Disease Control. Plus loin dans le futur, Musk et d’autres technologues parlent d’un monde où tout le monde pourrait recevoir des implants pour atteindre une sorte de superintelligence.
Le dispositif de Synchron, une fois implanté, se rend au cerveau par les vaisseaux sanguins. (Une fois qu’il a atteint le cerveau, le Stentrode traduit l’activité cérébrale en signaux conçus pour permettre d’envoyer des SMS, des courriels, de faire des achats en ligne ou d’effectuer d’autres activités à l’aide d’un dispositif externe, a déclaré Synchron.
Dans le passé, d’autres ICB ont reçu l’approbation des autorités réglementaires pour traiter les patients de façon temporaire. L’essai de Synchron, s’il est concluant, permettrait d’obtenir l’approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis pour une utilisation à long terme, et pas seulement pour des expériences comme celles menées en laboratoire.
L’étude de Synchron portera finalement sur six patients américains, répartis entre New York et Pittsburgh. Le premier patient s’est inscrit cette semaine à l’hôpital Mt. Sinai de New York. Tom Oxley, fondateur et directeur général de Synchron, a refusé d’identifier le patient ou de fournir des détails démographiques.
La prochaine étape sur la voie de l’approbation serait un essai plus large pour tester l’efficacité du produit. Si les essais sont concluants, il faudra probablement attendre plusieurs années avant que le Stentrode soit disponible à la vente.