Jetez un coup d’oeil à cette photo, un long regard.
Maintenant, dites-moi ce qui se passe ici.
Non, vous n’avez pas d’hallucinations.
Il s’agit en fait d’un rhinocéros, suspendu à l’envers par les chevilles et suspendu par un hélicoptère.
Votre première pensée pourrait être que c’est horrible ! Les pauvres animaux vont être gravement blessés ! C’est sûrement l’œuvre de quelqu’un qui n’a pas d’âme.
Non, il s’agit d’une expérience scientifique, financée par le ministère namibien de l’environnement. Et elle les aide en fait à sauver la population de rhinocéros, qui ne cesse de diminuer.
En raison du braconnage généralisé de ces animaux, leurs populations sont devenues très faibles, la plupart des animaux étant concentrés dans des endroits comme les parcs nationaux et les réserves naturelles. Cependant, cette forte concentration pose un problème : la consanguinité.
Les rhinocéros, incapables de trouver des partenaires à l’extérieur, doivent se contenter de s’accoupler au sein de leur propre patrimoine génétique. Cela entraîne bien sûr de nombreux problèmes, qui ne sont pas bons pour la population de rhinocéros.
C’est pourquoi les groupes qui se consacrent à la préservation de ces animaux majestueux ont éloigné les rhinocéros de leur famille lorsqu’ils atteignent la maturité, afin qu’ils puissent se reproduire en dehors de leur propre patrimoine génétique et éviter la consanguinité.
Comment ont-ils effectué ce déplacement ?
Les rhinocéros ont été tranquillisés, avant d’être mis en boîte. Cette boîte, contenant le rhinocéros couché dedans, était ensuite transportée par hélicoptère vers d’autres régions.

Cependant, des analyses ont montré que cette position était très néfaste pour les rhinocéros.
Dans cette position, les muscles du côté où ils sont couchés sont endommagés. Ces muscles sont tout simplement incapables de supporter leur immense poids.
Leurs poumons souffrent également. Je ne sais pas exactement comment, mais d’après ce que j’ai compris, c’est dû au déséquilibre de l’apport d’oxygène dans les deux poumons. Celui qui est couché reçoit beaucoup d’oxygène, mais celui qui est tourné vers le ciel en reçoit trop peu.
Et c’est là qu’entre en scène le héros de notre histoire, Robin Radcliffe, un vétérinaire de la faune sauvage de l’université Cornell. Il a proposé qu’au lieu d’être portés sur le côté, les rhinocéros soient suspendus par les chevilles (oui, je ne comprends pas non plus).
Cela semble être une idée folle, et ça l’est ! Mais à la grande surprise de tous, sa solution s’est avérée meilleure que la méthode précédente.
Lui et ses collègues ont démontré l’efficacité de cette méthode en transportant 12 rhinocéros noirs tranquillisés avec l’aide du ministère namibien de l’environnement.